Du danger de tirer sur son propre manteau

Un soir la femme de Nasr Eddin lave le caftan de son mari et l’accroche dans le jardin.
Depuis la maison, Nasr Eddin regarde dans le jardin et croit y voir quelqu’un les bras écartés. Il appelle sa femme :
— Va chercher mon arc et mes flèches !
La femme arrive avec l’arc et les flèches. II tire et perce le caftan de part en part. Ensuite il ferme sa porte et se couche.
Le matin, il s’aperçoit qu’il a tiré sur son propre caftan.
— Merci, Seigneur ! s’écrie-t-il, heureusement que je n’étais pas dedans, sinon je serais mort depuis longtemps !