La Parole de l’Âne

Un voisin vient voir Nasr Eddin :
— Nasr Eddin, veux-tu me prêter ton âne ? Je dois porter mon grain chez le meunier
— Pas de chance ! Je viens de le prêter à quelqu’un d’autre.
C’est alors que l’âne de Nasr Eddin se met à braire derrière la porte de l’étable.
— Hé ! Nasr Eddin, je n’ai pas d’oreilles aussi grandes que lui mais ce que mais ce que j’ai entendu, je l’ai entendu. Tu m’as menti !
Nasr Eddin devient rouge de colère :
— Hors de ma vue, gredin ! Si tu crois plus la parole de mon âne que la mienne, nous n’avons rien à faire ensemble !