Il était une fois une mère chèvre, que l’on nommait aussi la mère Gatte, qui avait sept petits chevreaux, ses petit Gadelots.
Un jour, elle leur dit :
« Je m’en vais chercher à manger ; n’ouvrez la porte à personne, car le Loup pourrait venir. Si quelqu’un frappe, faites-lui montrer une patte blanche. »
« Non, maman, nous n’ouvrirons pas. »
Et la mère Gatte s’en va.
Le Loup, caché derrière les fagots, avait entendu ce que la Gatte avait dit à ses enfants.
Vite, il court près du meunier.
« Meunier, mets de la farine sur ma patte. »
« Non, je ne veux pas. »
« Si tu n’en mets pas, je te mange. »
Le meunier a été obligé de mettre de la farine sur la patte du Loup.
Un instant après, le Loup se présente devant la cabane des chevreaux.
« Toc ! toc ! »
« Qui est là ? »
« C’est votre mère qui apporte à manger pour vous. »
« Montre une patte blanche. »
Le Loup montre sa patte.
« Non, ta patte est noire ; tu n’es pas notre mère, nous n’ouvrirons pas. »
Compère le Loup retire sa main et la regarde. C’était vrai, elle était noire ; car la farine était tombée en chemin.
Il va trouver le boulanger.
« Mets de la pâte sur ma patte ou je t’avale. »
Puis il retourne frapper à la porter des petits chevreaux.
« Toc ! toc ! »
« Qui est là ? »
« Ouvrez-moi la porte, mes petits chevreaux,
« J’ai à manger dans mon panier,
« J’ai du lait à vous donner. »
« Montre une patte blanche. »
Cette fois, la pâte y était encore et les petits chevreaux ouvrent la porte. Mais quand ils ont vu que c’était le Loup, ils sont tous allés se cacher. Mais le Loup les a trouvés et les a mangés, excepté le plus petit qui s’était caché dans l’horloge.
Alors il est parti avec les petits chevreaux dans son ventre.
La mère Gatte revient, mais elle trouve la porte toute grande ouverte et les meubles renversés. Elle se met à pleurer et à appeler ses chevreaux, mais il ne restait que le plus petit. Il sort la tête hors de la caisse, pour voir si c’était bien sa mère.
« Où sont tes frères ? » dit-elle.
« Le Loup les a mangés. »
La mère Gatte alla avec lui dans le bois, pour chercher à se venger du Loup. Ils le trouvèrent qui ronfle dans un pré.
« Cours rapidement à la maison, dit-elle au biquet, et prends les ciseaux, l’aiguille et le fil. »
Et lorsqu’elle a ouvert le ventre de la bête, ses six enfants sont sortis vivants, tellement le Loup les avait avalés rapidement.
« Vite, dit la mère à ses chevreaux, des cailloux ! »
Elle mit à la place de gros lourds pavés, puis elle a recousu le ventre du Loup.
Et quand le Loup est allé boire dans le ruisseau, il est tombé dans l’eau et s’est noyé.
Fin